La Chambre neuchâteloise d'agriculture et de viticulture (CNAV) n'a pas les compétences pour intervenir dans le dossier de maltraitance des animaux à la vallée de La Brévine. Son directeur relève aussi qu'il s'agit d'un cas isolé de détresse.
La CNAV ne cache pas son impuissance dans l'affaire de maltraitance des animaux dans la vallée de La Brévine. Le dossier est du ressort de la justice et la procédure est en cours. La Chambre neuchâteloise d’agriculture et de viticulture ne peut que prendre note des faits : une dizaine de vaches et de veaux laissés à l’abandon avaient été retrouvés morts le 24 janvier dans une ferme de la vallée de La Brévine. Huit bêtes ont encore dû être euthanasiées tandis qu’une trentaine d’autres ont pu être sauvées. À ce stade du dossier, la CNAV ne peut pas intervenir.
En place depuis 2012, son directeur Yann Huguelit relève qu’il n’a jamais eu connaissance d’un cas de cette ampleur dans le canton. C’est le fruit d’un phénomène isolé, qui a trait à une situation de détresse personnelle. Le directeur de la CNAV souligne que les conditions de détention du bétail peuvent se dégrader très vite, en quelques semaines, et que son institution ne peut pas être derrière chaque exploitant.
Le canton de Neuchâtel compte près de 600 agriculteurs. Cette affaire ne remet pas en cause la qualité de l'ensemble du travail fourni par la profession, insiste encore Yann Huguelit. Le mal-être paysan est un phénomène souvent évoqué. Il est difficile à anticiper dans bien des situations.
Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, le bétail de l’agriculteur incriminé a été séquestré. Mais le paysan en est toujours le propriétaire. La justice décidera s'il peut en reprendre ou non la possession et poursuivre son exploitation. La question ne relève pas de la CNAV : l’organisme faîtier des agriculteurs neuchâtelois ne peut pas se substituer à la justice. /mne